Covid-19 et confinement :

un mal de plus chez les plus vulnérables dans la ville de Goma dont les filles-mères, les jeunes et petites filles déplacées et enfants issus du viol.

Mots-clés: Covid-19, Exploitation sexuelle, Jeunes filles vulnérables

Résumé

La maladie à coronavirus « COVID-19 » est une pandémie mondiale disponible actuellement dans 180 pays sur 5 continents. Plus de 7 millions des personnes ont été infectées et jusqu’au 09 juin 2020, plus de 411 100 personnes en sont décédées. La RDC n’est pas épargnée de cette pandémie et la Province du Nord-Kivu occupe la quatrième place par rapport au nombre de cas positifs confirmés. Sachant que cette Province est la plus meurtrie et déstabilisée par les affres des guerres et conflits armés qui ont secoué l’Est du pays depuis plus de deux décennies, cet article veut démontrer comment la Covid-19 est un mal de plus pour les femmes, filles-mères et jeunes filles violées et leurs enfants dans la ville de Goma, une catégorie des personnes pour laquelle les effets négatifs de la Covid-19 sur leur vie mérite une attention particulière. Pour y parvenir, des analyses documentaires et une observation empirique couplée de l’entretien semi directif ont été mis à profit. Ainsi, il ressort des analyses que par l’effet des guerres, conflits armés et insécurité dans les territoires environnants, la plupart des femmes et jeunes filles qui immigrent dans la ville de Goma traversent une situation économico-financière précaire et sont par voie de conséquence proies aux abus et/ou exploitation sexuelle. Pendant cette période de confinement, ces dernières n’ont d’autres choix que de braver le danger d’un haut risque de contamination et de propagation de la maladie à coronavirus pour survivre, sans aucun mécanisme de protection.

Publiée
2020-10-17